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Qu’est-ce que le design thinking ? | Tim Brown

La gestion de projet est une route semée d’embuches…

Prenons l’exemple d’un produit que l’on souhaiterait vendre.

Comment être sûr de ce dont a besoin le client ?

Comment être sûr que le produit que l’on va créer répondra vraiment au besoin du client ?

Comment se démarquer d’autres entreprises qui tentent elles aussi de répondre au besoin du client ?

Comment faire en sorte que le projet soit économiquement viable ?

Voilà le type de questions difficiles auquel doivent souvent répondre les entreprises.

Et pour mener à bien une telle gestion de projet où le besoin d’innovation est crucial, une démarche existe : 

Le design thinking.

Cet article revient sur cette notion en proposant un résumé du livre Change Design de Tim Brown.

Ce livre est un ouvrage de référence dans ce domaine.

L’objectif est de comprendre comment transformer rapidement un besoin réel en un produit ou service qui s’arrache.

Allons-y…

Un processus itératif

Selon Tim Brown, le design thinking est un processus itératif de 3 séquences qui se répète autant de fois que nécessaire :

  • L’inspiration
  • L’idéation
  • L’implémentation
Modèle 3I - Tim Brown

L’inspiration

C’est le moment où l’on se préoccupe de l’humain.

Toutes sortes de questions surgissent à ce moment.

Mais toutes tournent autour d’une chose :

Un problème à résoudre.

Un problème que rencontrent des utilisateurs, des consommateurs… 

Et dont un nouveau produit ou service pourrait venir le résoudre.

Ni plus ni moins.

C’est donc une phase majeure d’observation, d’écoute et de recherches.

La célèbre phrase de W. Edwards Deming résonne particulièrement dans cette séquence : 

« Without data, you’re just another person with an opinion ».

Car il ne faut surtout pas créer un produit tel qu’on s’imagine qu’il marcherait.

C’est pourquoi la data est essentielle pour infirmer ou confirmer une hypothèse de travail.

Il faut donc :

  • Observer
  • Analyser
  • Comprendre les attentes, les besoins et les réactions du client

L’idéation

C’est l’étape qui permet de voir émerger des idées suite à la phase d’inspiration.

Une data initiale suffisante ayant été réunie, des pistes de résolution du problème se dessinent.

Des pistes qui doivent respecter 3 conditions sine qua non : 

  • Est-ce que le produit est faisable techniquement ?
  • Est-ce que le produit est viable économiquement ?
  • Est-ce que le produit est désirable pour le public visé ?

Les idées formulées n’ont de chances de concrétisation que si la réponse est oui aux 3 questions.

Conséquence directe : l’approche inter-disciplinaire est vitale.

Pour ne jamais s’écarter de la fenêtre de tir étroite faisabilité-désirabilité-viabilité,

Toutes les équipes ont leur mot à dire : ingénieurs, designers, marketeurs, financiers…

Il faut donc impliquer les différentes équipes le plus tôt possible dans le projet.

Et Tim Brown conseille de choisir pour cette collaboration inter-équipes un espace dédié (physique ou virtuel).

Les idées sur papier peuvent être les plus belles, mais tant qu’elles ne sont pas concrétisées dans le réel,

Elles ne restent que des idées.

D’où la nécessité de passer rapidement à un prototype.

Car il y a toujours des choses inattendues que seul un prototype peut révéler.

Une fois la phase de prototypage terminée,

Vient alors l’heure des choix pour lancer le produit. 

L’implémentation

Une fois que le produit est suffisamment abouti, on le lance sur le marché.

C’est en fait là-aussi une phase riche d’enseignements.

On observe les réactions des consommateurs.

Leur niveau d’adoption.

L’expérience utilisateur.

Les avantages qu’ils y trouvent.

Les inconvénients qu’ils y trouvent.

Etc.

On recueille toute cette data.

Les itérations inspiration-idéation-implémentation se poursuivent pour améliorer sans cesse le produit.

L’essai/erreur est donc un principe fort du design thinking.

Un story telling

Vous pouvez avoir le meilleur produit, si vous ne racontez pas la bonne histoire qui va avec, c’est fini !

Combien ont déjà créé un produit qu’ils trouvaient génial et qui s’est cassé la figure une fois lancé sur le marché ?

Il y a bien des raisons à l’échec d’un produit.

Mais il en est une qui revient souvent : un mauvais story telling.

Comme le dit Simon Sinek, les gens sont animés par le pourquoi des choses.

Si vous essayez de leur vendre en premier lieu un quoi ou un comment, vous les perdez.

L’essence d’un produit doit être le pourquoi vous l’avez fait.

Et c’est seulement si ce pourquoi résonne avec le pourquoi du public visé que vous avez une chance que ça marche

En travaillant bien sûr en parallèle sur le quoi et le comment.

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