Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi nos bonnes résolutions tiennent rarement l’épreuve du temps ?
Vous savez, combien de promesses non tenues du type :
« Okay, l’année prochaine j’arrête la cigarette. »
« À partir d’aujourd’hui, je ferai 30 min de méditation par jour. »
« À partir de la semaine prochaine, j’arrête la malbouffe. »
Si nous avons tant de mal à mettre en place de nouvelles habitudes, c’est pour une raison en réalité très simple.
B.J. Fogg, chercheur en sciences sociales à l’université de Stanford l’explique : nous cherchons à en faire trop, trop vite.
Et comme nous allons le voir dans cet article basé sur le livre Tiny Habits de ce chercheur,
Il existe 3 variables indispensables à considérer si l’on veut mettre en place de nouvelles habitudes de manière durable.
Allons-y…
Le modèle de B.J. Fogg
Le modèle d’adoption de nouvelles habitudes de B.J. Fogg renvoie aux nouvelles habitudes que l’on choisit volontairement.
Il ne tient pas compte des habitudes forcées par l’environnement (comme par exemple passer d’un travail de jour à un travail de nuit).
Il ne tient pas compte non plus d’habitudes que l’on mettrait en place de manière quasi miraculeuse (comme par exemple arrêter totalement du jour au lendemain la malbouffe pour des années).
Dans ce modèle de mise en place d’une nouvelle habitude volontaire, 3 variables sont à considérer :
- La motivation
- La facilité
- Le déclencheur
Vous trouverez le détail de chacune de ces variables dans les paragraphes suivants.
La motivation
Indéniablement, la motivation est quelque chose de puissant.
Quand la motivation est là, tout est plus facile.
On se sent tel un lion.
Les choses avancent.
On peut soulever des montagnes.
C’est une force motrice vraiment extraordinaire.
Le problème est que la motivation est par définition variable en intensité dans le temps.
Elle peut s’évaporer durablement d’une seconde à l’autre.
C’est pourquoi, faire reposer l’adoption durable d’une nouvelle habitude sur sa seule motivation, c’est être assuré que cette adoption échouera.
Comme on va le voir maintenant, deux autres facteurs sont nécessaires pour réussir à installer de nouvelles habitudes.
La facilité
Si l’on met en place une habitude, c’est en général pour résoudre une situation.
Or comme on le sait, pour résoudre une situation compliquée, il faut toujours essayer de la décomposer d’abord en sous-problèmes plus faciles à résoudre.
Il en va de même pour les habitudes.
Comment savoir si une habitude sera facile à mettre en place pour vous ou non ?
Il n’y a pas de secret, il faut savoir d’où l’on part.
Si par exemple, ça fait des années que vous n’avez pas fait de sport et que du jour ou lendemain vous souhaitez courir un 10km toutes les semaines…
Cette habitude ne sera pas aussi facile à mettre en place que si vous étiez une personne qui pratique déjà plusieurs heures de sport par semaine.
Une fois que l’on identifie son point de départ, il faut adapter la dureté de l’habitude pour la rendre la plus acceptable possible.
Si l’on reprend l’exemple dans lequel vous n’avez pas fait de sport depuis des années, avant d’envisager de faire un 10 km hebdomadaire, pourquoi ne pas commencer par faire 30 min de marche rapide tous les jours ?
Le déclencheur
Le déclencheur c’est l’élément qui fait que puisque vous faites déjà une chose habituelle, vous pouvez rajouter, par dessus elle, la nouvelle habitude voulue.
Le principe étant qu’il est plus facile d’exécuter une tâche adossée à une autre tâche, que de faire une nouvelle tâche ex nihilo.
Mais attention, il existe de bons déclencheurs comme il en existe de mauvais.
Un bon déclencheur, c’est un élément de même nature que la nouvelle habitude à incorporer.
Par exemple, après avoir fait 30 minutes de cardio, faire 20 pompes.
Un mauvais déclencheur, c’est un élément qui est totalement différent de la nouvelle habitude à incorporer.
Par exemple, après avoir fait les courses, faire 20 pompes.
En fait, au-delà de ces exemples, l’auteur indique que pour trouver le bon déclencheur, il faut tenir compte de :
- La fréquence du déclencheur vs la fréquence de la nouvelle habitude à mettre en place
- L’endroit du déclencheur et s’il est adapté à la réalisation de la nouvelle habitude à mettre en place
- La similarité ou complémentarité de nature entre le déclencheur et la nouvelle habitude à mettre en place
Pour B.J. Fogg, il est donc clair que le changement a beaucoup plus de chances de se réaliser en utilisant la méthode des petites habitudes.
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